Gaël Meunier, aventurier du Projet Aventure, a bien voulu répondre à nos questions lors d'une petite interview improvisée à l'aube de l'un de ses nouveaux défis, direction l'Afrique et le Haut-Atlas.
Interview de notre aventurier Gaël Meunier
Vous voulez mieux connaître Gaël Meunier et ce qu'est le Projet Aventure : voici peut-être toutes les questions que vous vous posiez, ainsi que toutes les réponses.
Pour celles et ceux qui ne te connaisse pas encore, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m'appelle Gaël Meunier. J’ai 24 ans, je suis né à Poissy mais je vis depuis mes 5 ans dans une maison en banlieue lyonnaise. J’ai deux grands frères, Pierre-Antoine et Martin. J’ai toujours fait du sport. J’ai besoin de me dépenser pour me sentir bien. J’ai été éduqué par mes parents, mes frères et le scoutisme. J’aime vivre en extérieur, apprécier chaque chose du monde qui nous entoure, la couleur des arbres mais aussi le bruit des oiseaux. Je ne vous cache pas que le bruit de ma moto (Honda Africa Twin) me fait également vibrer. Après un Bac S, j’ai fait une école d'ingénieur à l'ICAM, dont 3 ans en alternance chez Engie dans le BTP. L’an dernier avec deux copains, on a créé le Projet Aventure, un projet dans lequel je me suis vite senti très épanoui.
Mis à part penser « aventure », quels sont tes passions, sports et passe-temps favoris ?
Depuis que je suis jeune, j’ai pratiqué différents sports, dont le VTT pendant de nombreuses années. Le vélo a animé mes journées à tel point qu’on aurait pu dire que je ne vivais que pour ça, la randonnée en VTT, faire des bosses et les sauter. J’avais dans ma chambre des posters de pros, et je m'endormais en rêvant des pirouettes que je m’imaginais faire. J’ai ensuite pris goût au rugby, l’équipe et le sens du jeu ainsi que les règles et le combat. C’est un sport qui me calme, dans lequel je peux mettre toute ma rage, toute mon énergie, et j’aime ça. Je pratique également le kitesurf et le parapente, des sports où les sensations sont décuplées. J’aime voler et voir les choses d’un autre angle. C’est tellement grisant d'être au-dessus d’une vallée et d’observer le monde d’en haut.
Quand, où et comment est née l’idée initiale du Projet Aventure ? Quelles ont été les étapes déjà menées et quelle est la prochaine ?
Un beau jour à L'ICAM (mon école d'ingénieur), je suis arrivé dans la chambre d'Albéric avec deux cartes du monde à la main. Et je lui ai dit : bon, on fait quoi ? Trois ans de réflexion, de création de différentes idées, qui finalement ont abouti au Projet Aventure. À la base, c’est un projet d’un an, à vitesse humaine autour de l’Europe, comportant 5 défis (seulement 4 ont été réalisés à ce jour) : relier Lyon à Istanbul en vélo, gravir les plus sommets de Suède en ski de randonnée, partir en autonomie et en ski nordique dans le plus grand désert de neige d’Europe, faire un trek de 600 kilomètres et un peu de survie de l’Albanie à la Grèce en passant par la Macédoine du Nord. Le dernier défi qui n’a pas été réalisé à ce jour : faire le tour de la corse en kayak. Aujourd'hui, je souhaite continuer l’aventure. Mais cette fois, je serai seul. Je pars mi-octobre, à cheval, pour la traversée du Haut-Atlas au Maroc. Le départ est prévu près de la ville de Midelt au Nord-Est du Maroc, pour arriver sur la côte à Agadir. C’est un périple de 900 kilomètres en deux mois et demi. Je souhaite y aller en moto en 15 jours depuis Lyon, en passant par l'Espagne. La traversée du Haut-Atlas se fera avec deux chevaux : un cheval pour moi et un cheval pour mon matériel. Je souhaite allier découverte, rencontre des berbères et défis sportifs : trekking rapide et Trail (course à pied) jusqu'aux sommets, puis descente en parapente.
Concernant précisément cette prochaine étape, à quelles difficultés particulières t’attends-tu ? Prévois-tu des « plans B » au cas où ?
Pour l’aller, je souhaite passer par l’Espagne. Mais je sais qu’actuellement, les relations politiques entre ces deux pays (Espagne et Maroc) sont un peu compliquées. J'espère ne pas avoir de problème à la frontière. Également, j’ai des plans pour les chevaux mais tant que je ne les ai pas vu, je ne peux pas être sûr qu’ils puissent convenir à 100% : on verra sur place. Je pense que le plus dur va être de me faire comprendre et de tisser une relation avec les berbères. Le dialecte est compliqué : il va falloir parler avec les mains. J’ai plein de plans B : c’est dans ma philosophie de ne pas abandonner. Je trouverai forcément quelque chose pour continuer cette aventure même au cas où je serais obligé de revoir mes différentes étapes ou mes objectifs.
Quelles affaires de voyage, de randonnée, de bivouac et éventuellement de survie comptes-tu embarquer pour cette nouvelle aventure ?
Sans tout détailler, globalement, j’ai prévu des affaires :
-de bivouac : tente, sac à dos, duvet, réchaud, tarp, couverts, lampe, gourde à filtre.
-de randonnée rapide et de Trail : chaussures, short, t-shirt, bâtons, casquette.
-de trek : chaussures, veste de pluie et vêtements adéquats.
-d'aventure multimédia (photos et vidéos) : drone, caméra, appareil photo et téléphone.
Tu prévois quels moyens de couchage et/ou types d’hébergements tout au long de cette nouvelle aventure ?
J'espère pouvoir compter sur l'hospitalité des berbères lorsque je passerai dans des villages. Pour toutes les nuits où cela ne sera pas possible, je prends bien sûr ma tente de camping, mon duvet et un bon tarp ainsi que tout le nécessaire pour assurer mon autonomie à chaque fois que le mode bivouac s’imposera.
Chronologiquement, quels moyens penses-tu privilégier pour te déplacer, au fil de ton périple ?
Je vais là-bas en moto, en passant par l'Espagne. Et je me déplacerai en moto jusqu'à l'endroit où j'achèterai les chevaux. Ensuite, je partirai avec mes chevaux, parfois en les montant et parfois à la force de mes jambes. Pour gravir les sommets du Haut-Atlas, je partirai en courant (mode Trail), ou en marchant (mode randonnée rapide). La descente se fera en parapente (sauf si les conditions sont défavorables). L'aventure promet.
Quelles sont les lieux qu’il te tarde le plus de découvrir sur l’itinéraire que tu as échafaudé ?
Je n’ai pas de lieu de prédilection en particulier car je pense que chaque endroit de cette aventure se laissera apprécier. Mais j’avoue tout de même que le lac de Tislit me fait de l'œil. C’est un grand lac (74 hectares) situé en plein centre du Maroc, sur le Haut-Atlas à 2119 mètres d’altitude.
Que pensent ta famille et tes proches de ce nouveau chapitre du Projet Aventure ?
Maman a choisi de ne plus avoir peur m'a-t-elle dit. Ma famille et mes proches me soutiennent et sont fiers : c'est très agréable de se sentir à l'écoute. Les discours de chacun renforcent d’autant plus ma motivation. C’est un peu comme un supplément de force et de sérénité. L'aventure m'attend et je suis serein.
Pour toi, que représente (en particulier) le partenariat entre Projet Aventure et Matériel-Aventure ?
Ce partenariat est symbole de connivence entre nos deux équipes. Grâce à nos échanges, je connais cette entreprise et elle me connaît. Je souhaite représenter cette marque tout au long de mes aventures, non seulement par l’équipement que je porte mais aussi par la philosophie d’une entreprise à échelle humaine. Je souhaite de tout cœur que cette aventure ensemble dure dans le temps.
As-tu un message à transmettre à toutes celles et tous ceux qui s’apprêtent à te suivre ?
Merci à toutes et tous de suivre mes aventures ! N’hésitez pas à me contacter sur Instagram : j’aime avoir du lien avec ma communauté. À mon échelle, j'espère pouvoir vous faire rêver et vous donner envie de prendre votre sac à dos pour partir sur les chemins et vous évader.
Nous savons que tu ne t’arrêtes jamais, d’où la dernière question de cette interview : as-tu déjà de nouvelles idées en tête, qui pourraient être autant de nouveaux chapitres à ajouter au Projet Aventure ?
Bien sûr, j’ai encore différents défis à relever. Pour le moment, je préfère ne pas trop en parler mais on me dit dans l’oreillette qu’un autre moyen de transport pourrait faire son apparition d’ici l’année prochaine. Serait-ce l'avion ? Serait-ce un voyage en autonomie à la voile ? Qui vivra verra ! Un peu de patience !
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